JÉRÉMY KAPONE

Deux jours après la sortie de l'EP Aquarium de notre artiste, je vous propose une interview réalisée autour d'une table dans un café parisien, abritée de la pluie.

Jérémy, où trouves-tu ton inspiration?

"Absolument dans tout en fait! C'est ça qui est génial! Je pense que tout peut devenir inspiration. Le transformateur entre tout et l'inspiration c'est l'imagination. Par exemple, cette pluie qui tombe, transférée à travers ton imagination, peut devenir inspiration. Là, on se regarde et à travers notre imagination il peut il y avoir beaucoup d'histoires ou d'idées. Je pense que c'est le jeu entre les deux qui font que tout est inspiré, même quelque chose qui ne te plaît pas. Par exemple une chanson que je n'apprécie pas, va pouvoir m'inspirer. Elle m'énerve donc ça va me donner envie d'écrire une chanson.

Tout peut être inspiration!

Après il y a des choses que j'aime qui vont me donner envie d'aller dans une certaine direction. Mais elles sont tellement variées que je pourrais te faire une liste.

Je sais que j'ai commencé la guitare en découvrant Jimi Hendrix parce que je trouvais qu'il avait une énergie incroyable dans ce qu'il faisait. Il dégageait une luminosité exceptionnelle à travers la guitare. Après ce n'est pas pour autant que je joue comme lui aujourd'hui, et pourtant j'ai essayé!

Il y a un compositeur aussi, Tom Waits, qui est un mec totalement dingue qui a traversé les époques, les années 60 à aujourd'hui, en faisant des espèces d'albums toujours hyper concepts. Mais c'est dans sa démarche d'artiste en solo, où il a toujours créé des personnages, la façon dont il s'est renouvelé un peu comme Bowie, qui est une forme d'inspiration. Ce sont des mecs qui ont expérimenté, creusé des voies, et ça donne des guides, des repères. Parce que quand tu commences dans la création, dans la musique ou dans n'importe quoi, t'es perdu, t'es dans le noir. T'as juste une envie mais tu ne sais pas où est-ce qu'elle va.

Quand j'écris une chanson, finalement si je réfléchis à l'écrire, c'est souvent nul. C'est quand je ne réfléchis pas que ça devient bien! C'est quand ça tombe, quand il y a un lâcher prise qui se passe quelque chose d'intéressant. Après, derrière il y a un travail technique qui fait que tu y arrives, en amont qui fait qu'à un moment, ça doit venir, ça vient mais l'inspiration est mystérieuse!"

Si tu devais partir pour un moment sur une île déserte avec un artiste, décédé ou non, le quel serait-il?

"Je suis en train de me mettre au piano et je n'arrive pas à trouver du temps pour m'y mettre assez. J'aimerais en jouer au moins quatre ou cinq heures par jour et je n'y arrive pas, parce que je n'ai pas le temps. Mais j'aimerais partir avec un Chopin et juste un piano quelques mois ou même une bonne année et que j'apprenne le piano une bonne fois pour toute, merde quoi!"

Si tu avais la possibilité aujourd'hui de faire un duo avec un artiste qui a marqué le monde de la musique, décédé ou non, qui serait-il?

"Aujourd'hui, j'aimerais bien faire un duo avec un musicien anglais qui s'appelle James Blake, toujours vivant. J'adore la façon dont il travaille le son, j'adorerais bosser en studio avec lui et voir comment il fait."

Peux-tu me raconter ta première expérience musicale?

"C'était avec mon premier acolyte, Sacha, avec qui j'avais formé le groupe Kaponz et Spinoza. Lui jouait déjà de la guitare, je ne jouais pas encore bien mais j'écrivais parce que j'ai toujours été passionné par l'écriture, les mots. Et on s'est mis à composer une chanson comme ça et c'est devenu une chanson qui s'appelle Exil, qui était dans le film LOL. Je pense que ça a été l'une de mes vraies premières expériences musicales, je me souviens on était en Corse. C'est après ça que je me suis dit que j'allais jouer de la guitare."

Quelle est ta musique Satu du moment?

"En ce moment comme il fait très moche, j'écoute, pour moi, l'une des voix les plus incroyables et chaleureuses, Bob Marley, son album Uprising. Quand il fait ce temps, t'as besoin de soleil, d'un truc qui te file la pêche, en tout cas moi j'ai besoin de ça en ce moment. Mais il y a aussi l'album de Nina Simone, Nina Sings The Blues, où elle est juste en piano voix et quelques musiciens qui jouent un peu, mais c'est vraiment elle qui drive tout. Elle balance une énergie qui te réveille. Putain, on a besoin d'être réveillé !"


Merci à Jérémy Kapone d'avoir pris le temps de répondre à mes questions.


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